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Hymne aux veilleurs
Dostoïevski, extrait de Les Frères Karamazov
« Notre
Civilisation est détricotée au forceps »
Notre civilisation est un corpus de coutumes, de cultures, d'apprentissages pour ce qu'il en est, par exemple, de l'agriculture, des arts selon les canons du beau, du bon et du juste et qui évoluent strates après strates, siècles après siècles. Toutes civilisations s'appuient sur la tradition qui est à son tour poussée par les siècles, telles les vagues de l'océan. Elle se forge au fil de l'expérience, de la connaissance et progresse vers le haut pour ne pas dépérir et se flétrir ainsi qu'une branche qui meurt. L'axe de ses valeurs, tronc immuable, plonge ses racines dans l'apprentissage de chacun et comporte ainsi un lien avec le cosmos, dans la part insondable de l'âme et de l'esprit de chaque être, dont la somme a forgé notre civilisation judéo-chrétienne. Or en ces instants nous subissons plus que nous ne le vivons l'action de scarabées, les lucanes cerfs-volants. Ils grignotent, grignotent le tronc de notre civilisation qui bientôt pourrait s'effondrer en poussière, et nous n'y pouvons rien, puisque ces scarabées sont sourds, aveugles et muets.
Notre civilisation est un corpus de coutumes, de cultures, d'apprentissages pour ce qu'il en est, par exemple, de l'agriculture, des arts selon les canons du beau, du bon et du juste et qui évoluent strates après strates, siècles après siècles. Toutes civilisations s'appuient sur la tradition qui est à son tour poussée par les siècles, telles les vagues de l'océan. Elle se forge au fil de l'expérience, de la connaissance et progresse vers le haut pour ne pas dépérir et se flétrir ainsi qu'une branche qui meurt. L'axe de ses valeurs, tronc immuable, plonge ses racines dans l'apprentissage de chacun et comporte ainsi un lien avec le cosmos, dans la part insondable de l'âme et de l'esprit de chaque être, dont la somme a forgé notre civilisation judéo-chrétienne. Or en ces instants nous subissons plus que nous ne le vivons l'action de scarabées, les lucanes cerfs-volants. Ils grignotent, grignotent le tronc de notre civilisation qui bientôt pourrait s'effondrer en poussière, et nous n'y pouvons rien, puisque ces scarabées sont sourds, aveugles et muets.
La modernité
actuelle devient triste, laide et asphyxiante. Peu s'y reconnaissent et
attendent encore le "miracle". Le progrès, le mondialisme ont métamorphosé
nos existences et ne servent qu'une caste de plus en plus riche tandis que les
"ilotes" qui produisent ces richesses deviennent de plus en plus
pauvres, exploités à mort, ce qui ne semble susciter aucun intérêt. Au final
ils sont engloutis par un chômage devenu incontrôlable... Le progrès pour le
progrès, la société de consommation, la civilisation du kleenex jetable
engendrent des "bulles" monstrueuses qui nous éclatent à la figure et
fissurent les liens sociaux, économiques et même politiques, puisque ces
derniers ne peuvent prendre de décision sans en demander la permission à des
instances supérieures coupées de toute réalité humaine et tenues en sous-main
par des groupes d'intérêt, des lobbies financiers et industriels confondus.
Alors le monde politique perd toute humanité et bien trop souvent, pour ce qui
nous concerne, le sens du service de la France et des Français.
Les gens de la
rue, les peuples de France ressentent et commencent à comprendre ce qui se
passe, ils réagissent en s'abstenant de voter, ce qui n'est pas la meilleure
façon de répondre à la privation des libertés, ou bien manifestent
pacifiquement dans la rue leur rejet et se font traiter de fachos... Tandis que
les élites politiques, médiatiques, économiques et financières continuent de se
chamailler sur des sujets qui n'intéressent que leur propre vanité de paraître.
Peut être nous faudra-t-il plonger au fond des "écuries d'Augias"
pour pouvoir les nettoyer comme le fit Hercule, le demi-dieu révéré par les
anciens Grecs. En attendant ce moment, la France souffre. Deviendrons-nous
orphelins de ce pays que nous aimons tant et qui risque d'être dilué par la
tourmente ? Souvenez-vous du poète Joachim du Bellay, momentanément à Rome sous
la "Renaissance", qui écrivait sa nostalgie par ce poème qui
finissait ainsi : "plus me plaît mon petit Liré que le mont Palatin".
Plus proche de nous Charles Trenet chantait : "Douce France, cher pays de
mon enfance", et Charles Péguy, grand écrivain, immortalisait la magnifique
cathédrale de Chartres qui se mirait au loin dans les blés de la Beauce...
Lorsqu'un enfant
va naître il se retourne dans le ventre de sa mère. Bientôt il quittera un
monde protégé et clos pour s'affronter au monde. Demain il nous faudra opérer
ce terrifiant retournement pour construire ce nouvel avenir qui dépendra de
nous tous Françaises et Français, mais aussi de tous les peuples de la Terre.
Non pour construire un monde identique et encore plus terrifiant (...) dans
lequel l'humanité aura abdiqué de toutes ses libertés, un monde gouverné par le
Grand Ordinateur, régi par le Ministère de l'Amour Programmé, ou le Ministère
de la Bonne Conduite qui surveillera vos faits et gestes d'esclaves jusque dans
votre salle de bains. (...) Pour inventer l'avenir il ne suffit pas d'abolir
les ordres établis, il faudra rétablir une nouvelle société à partir des
racines anciennes qui, elles, demeurent pérennes et, sans pour autant, faire
retour en arrière, telle me parait devoir être la nouvelle équation.
Nous somme dans
ce moment "M" où nous avons encore les pieds dans un marécage boueux,
mais peut-être déjà la tête et l'esprit clairs. (...) N'oublions pas que la
politique comme l'économie sont faites pour l'Homme et non l'inverse. Une
cathédrale ne se construit pas à partir de sa clef de voûte, mais bien sûr par
sa base et plus précisément en orientant la pierre angulaire. Ce monument doit
être édifié selon la divine proportion ainsi que nous l'indique Léonard de
Vinci. Les Pyramides et le Parthénon sont toujours là pour nous le rappeler.
L'Histoire nous rappelle que la France a su s'extraire de situations terribles
: guerres de religions, guerres meurtrières, génocides fratricides sanglants.
Je me sens fier de la France, je suis au côté de mes compatriotes qui, au
sortir de l'épreuve, ont su faire preuve d'intelligence, d'un immense courage
et de solidarité pour se redresser afin de vivre libres et laisser vivre.
Le 3 mai 2013
Henri VII, Comte
de Paris et Duc de France.
***************
Hymne aux
veilleurs
Il y eut un
souffle puis un feu vacillant,
Il y eut un cri
noir puis une nuit sans étoiles,
Il y eut un
pouvoir puis des cœurs que l’on voile,
Et l’injustice
revint vieille de mille ans.
Dans cette
tempête l’homme impuissant se tait,
Se laissant
bercer, las, dans les flots mensongers.
Et la flamme
fragile au milieu des dangers,
Disparaît sans
un bruit dans les âmes fouettées.
Combien de temps
encor serons nous ignorés ?
Combien faut-il
de braises pour être brasier ?
Que fait la
justice pour les corps suppliciés ?
Et toi, où t’endors
tu Vérité adorée ?
C’est alors
qu’il survient, debout, raide et sublime,
Le regard vers
les cieux, cherchant l’ultime braise,
Ce Prométhée
nouveau du haut de sa falaise
Devient humble
veilleur, éclairant les abîmes.
Et c’est ainsi
France que tes villes renaissent
Derrière le
guide qui jamais ne s’enfuit,
Et c’est ainsi
Monde que ta haine s’enfouit
Grâce au
veilleur d’amour qui jamais ne délaisse.
Un fleuve
lumineux s’est remis à couler,
Et sur ses rives
d’or les hommes se relèvent,
Veilleurs, Veilleuses
un grand vent vient et se lève
Il porte avec
lui le parfum des révoltés.
***************
Dostoïevski, Les
Frères Karamazov (extrait)
Le monde a
proclamé la liberté, ces dernières années surtout ; mais que représente cette
liberté ? Rien que l’esclavage et le suicide !
Car le monde dit
: « Tu as des besoins, assouvis-les, tu possèdes les même droits que les
grands, et les riches. Ne crains donc pas de les assouvir, accrois-les même. »
Voilà ce qu’on
enseigne maintenant.
Telle est la
conception de la liberté.
Et que
résulte-t-il de ce droit à accroître les besoins ?
Chez les riches,
la solitude et le suicide spirituel ; chez les pauvres, l’envie et le meurtre,
car on a conféré des droits, mais on n’a pas encore indiqué les moyens
d’assouvir les besoins.
On assure que le
monde, en abrégeant les distances, en transmettant la pensée dans les airs,
s’unira toujours davantage, que la fraternité régnera.
Hélas ! ne
croyez pas à cette union des hommes.
Concevant la
liberté comme l’accroissement des besoins et leur prompte satisfaction, ils
altèrent leur nature, car ils font naître en eux une foule de désirs insensés,
d’habitudes et d’imaginations absurdes.
Ils ne vivent
que pour s’envier mutuellement, pour la sensualité et l’ostentation. […]
Rien d’étonnant
à ce que les hommes aient rencontré la servitude au lieu de la liberté, et
qu’au lieu de servir la fraternité et l’union ils soient tombés dans la
désunion et la solitude.
Aussi l’idée de
dévouement à l’humanité, de la fraternité, de la solidarité disparaît-elle
graduellement dans le monde ; en réalité, on l’accueille même avec dérision,
car comment se défaire de ses habitudes, où ira ce prisonnier des besoins
innombrables que lui-même a inventés ?
Dans la
solitude, il se soucie fort peu de la collectivité.
En fin de
compte, les biens matériels se sont accrus et la joie a diminué.
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